Brice Hortefeux aurait dû s'en souvenir, l'été n'est pas toujours propice aux expulsions tranquilles.
Protestations, bavures, c'est la routine et le ministre patauge. Ici il régularise, là il arrête, enchaînant ordres et contrordres.
Ce ne sera pas commode d'arriver aux 125 000 interpellations de sans-papiers ou au 25 000 reconduites à la frontière qu'il veut obtenir en 2007. (Le Canard enchaîné du 15 août)
Ce ne sera pas commode d'arriver aux 125 000 interpellations de sans-papiers ou au 25 000 reconduites à la frontière qu'il veut obtenir en 2007. (Le Canard enchaîné du 15 août)
Des associations de défense des étrangers appellent le gouvernement, vendredi 10 août, à revoir sa politique d'immigration après le drame d'Amiens, où un enfant de 12 ans s'est grièvement blessé jeudi en tentant de fuir la police. Le président Nicolas Sarkozy a souhaité que toute la lumière soit faite sur la chute de cet enfant russe sans papiers.
Plusieurs enquêtes, interne ou judiciaire, ont été ordonnées.
Une "réaction de peur"
Des membres du gouvernement ont évoqué d'emblée une chute accidentelle, mais la Ligue des droits de l'Homme estime que l'enfant a eu une "réaction de peur" dans le contexte actuel de la lutte contre l'immigration illégale."La politique menée par l'actuel, comme par le précédent, gouvernement ne cesse de provoquer des drames humains sans pour autant résoudre ce contre quoi elle prétend lutter", déclare-t-elle dans un communiqué.
"Au-delà de toute démarche politique, nos gouvernements semblent avoir oublié jusqu'aux principes éthiques les plus élémentaires", ajoute-t-elle."Le gouvernement d'aujourd'hui considère que les étrangers portent atteinte à la fameuse identité nationale", a déclaré la Ligue des Droits de l'Homme . "Nous sommes dans une situation de xénophobie d'Etat".
Objectifs chiffrés
L'association France terre d'asile rappelle que le gouvernement a annoncé un objectif de 125.000 interpellations et 25.000 expulsions d'étrangers en situation irrégulière par an."Nous savions tous qu'une telle politique de traque systématique ne pouvait qu'entraîner des drames. Celui d'Amiens où le jeune Ivan est entre la vie et la mort (...) n'est hélas pas le premier", avance-t-elle. "Il ne sera pas le dernier si une telle politique se poursuit."
"Quel est donc le crime si odieux ?"
Le Parti communiste souligne pour sa part, comme le Réseau éducation sans frontières (RESF), que "durant la période estivale, plutôt que de faire une trêve, les expulsions se multiplient aux quatre coins de la France.""Quel est donc le crime si odieux qui conduit un enfant, par peur, à fuir au péril de sa vie, à la seule évocation de l'arrivée de la police ?", demande-t-il dans un communiqué.
Le PCF critique également le "cynisme" de Nicolas Sarkozy qui déclare être "tenu informé très régulièrement" de l'état de l'enfant blessé."Plutôt que de faire de la communication sur la vie d'un enfant, le chef de l'Etat serait bien inspiré de retrouver la lucidité et l'humanité indispensable à tout homme d'Etat", estime-t-il.
Marche silencieuse
L'enfant présente un traumatisme crânien et des lésions cérébrales, et son pronostic vital est "engagé", a déclaré jeudi le procureur d'Amiens, Patrick Beau.
La chute a eu lieu vers 8h30, alors que la police intervenait dans le cadre d'une réquisition du procureur de la République de la ville. Selon Patrick Beau, l'enfant tentait de descendre derrière son père le long des balcons de l'immeuble pour échapper à la police venue demander à la famille de répondre à une "convocation pour audition".
Une marche silencieuse a eu lieu vendredi à Amiens en l'honneur de l'enfant. Le cortège de 200 personnes était précédé par les parents d'Ivan.
Plusieurs enquêtes, interne ou judiciaire, ont été ordonnées.
Une "réaction de peur"
Des membres du gouvernement ont évoqué d'emblée une chute accidentelle, mais la Ligue des droits de l'Homme estime que l'enfant a eu une "réaction de peur" dans le contexte actuel de la lutte contre l'immigration illégale."La politique menée par l'actuel, comme par le précédent, gouvernement ne cesse de provoquer des drames humains sans pour autant résoudre ce contre quoi elle prétend lutter", déclare-t-elle dans un communiqué.
"Au-delà de toute démarche politique, nos gouvernements semblent avoir oublié jusqu'aux principes éthiques les plus élémentaires", ajoute-t-elle."Le gouvernement d'aujourd'hui considère que les étrangers portent atteinte à la fameuse identité nationale", a déclaré la Ligue des Droits de l'Homme . "Nous sommes dans une situation de xénophobie d'Etat".
Objectifs chiffrés
L'association France terre d'asile rappelle que le gouvernement a annoncé un objectif de 125.000 interpellations et 25.000 expulsions d'étrangers en situation irrégulière par an."Nous savions tous qu'une telle politique de traque systématique ne pouvait qu'entraîner des drames. Celui d'Amiens où le jeune Ivan est entre la vie et la mort (...) n'est hélas pas le premier", avance-t-elle. "Il ne sera pas le dernier si une telle politique se poursuit."
"Quel est donc le crime si odieux ?"
Le Parti communiste souligne pour sa part, comme le Réseau éducation sans frontières (RESF), que "durant la période estivale, plutôt que de faire une trêve, les expulsions se multiplient aux quatre coins de la France.""Quel est donc le crime si odieux qui conduit un enfant, par peur, à fuir au péril de sa vie, à la seule évocation de l'arrivée de la police ?", demande-t-il dans un communiqué.
Le PCF critique également le "cynisme" de Nicolas Sarkozy qui déclare être "tenu informé très régulièrement" de l'état de l'enfant blessé."Plutôt que de faire de la communication sur la vie d'un enfant, le chef de l'Etat serait bien inspiré de retrouver la lucidité et l'humanité indispensable à tout homme d'Etat", estime-t-il.
Marche silencieuse
L'enfant présente un traumatisme crânien et des lésions cérébrales, et son pronostic vital est "engagé", a déclaré jeudi le procureur d'Amiens, Patrick Beau.
La chute a eu lieu vers 8h30, alors que la police intervenait dans le cadre d'une réquisition du procureur de la République de la ville. Selon Patrick Beau, l'enfant tentait de descendre derrière son père le long des balcons de l'immeuble pour échapper à la police venue demander à la famille de répondre à une "convocation pour audition".
Une marche silencieuse a eu lieu vendredi à Amiens en l'honneur de l'enfant. Le cortège de 200 personnes était précédé par les parents d'Ivan.
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