Une caricature de l'artiste suédois Lars Vilks représensant le prophète Mahomet avec un corps de chien a été publiée le 18 août dernier par le journal suédois Nerikes Allehanda à Örebro (centre de la Suède).
Ce dessin était destiné - après le refus de plusieurs galeries d'art suédoises d’exposer une série de dessins - à accompagner un éditorial sur l'autocensure et la liberté de religion. Il faut bien l'avouer, la caricature n'est pas du meilleur goût, et a été choisie en préférence à une autre, d'un goût tout aussi incertain, et représentant Jésus, avec cette fois-ci un corps d'éléphant...
Ce dessin était destiné - après le refus de plusieurs galeries d'art suédoises d’exposer une série de dessins - à accompagner un éditorial sur l'autocensure et la liberté de religion. Il faut bien l'avouer, la caricature n'est pas du meilleur goût, et a été choisie en préférence à une autre, d'un goût tout aussi incertain, et représentant Jésus, avec cette fois-ci un corps d'éléphant...
Cet éditorial critiquait le fait que les dessins de Vilks avaient été rejetés « de peur des réactions qu'ils pourraient provoquer », a déclaré le rédacteur en chef du Nerikes Allehanda, Ulf Johansson.
Le Pakistan a convoqué jeudi 30 août un diplomate suédois Lennart Holst à Islamabad pour protester contre cette caricature jugée « blasphématoire » du prophète Mahomet
« Le chargé d'affaires suédois a été informé que la publication de la caricature avait profondément offensé les sentiments religieux des musulmans », poursuit le texte.
Le Pakistan a convoqué jeudi 30 août un diplomate suédois Lennart Holst à Islamabad pour protester contre cette caricature jugée « blasphématoire » du prophète Mahomet
« Le chargé d'affaires suédois a été informé que la publication de la caricature avait profondément offensé les sentiments religieux des musulmans », poursuit le texte.
Caricature de Mahomet
Le diplomate suédois a déclaré que Stockholm « partageait pleinement le point de vue de la communauté musulmane » et a qualifié la publication de la caricature de «malheureuse », affirme le communiqué tout en ajoutant que « le gouvernement suédois ne pouvait pas se mêler de la liberté de la presse ».
« C'est de l'art (...) Je ne suis pas contre l'Islam. Tout le monde le sait », a affirmé par ailleurs l'artiste Lars Vilks.
L'Iran avait déjà protesté lundi 27 août contre cette même caricature en convoquant le chargé d'affaires suédois à Téhéran.
Cette affaire intervient à peine deux ans après celle des caricatures de Mahomet publiées en septembre 2005 par le plus grand quotidien danois, Jyllands-Posten, qui avaient soulevé en janvier et février 2006 de violentes protestations dans le monde musulman et entraîné un boycottage des produits danois.
Il est « regrettable » de constater que « la tendance de certains Européens à mélanger la liberté d'expression et l'insulte directe et délibérée de quelque 1,3 milliard de musulmans dans le monde est en hausse » déclare le ministère pakistanais.
Islamabad annonce en outre qu'il va mener des consultations avec les 57 membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) sur des actions futures « contre la répétition de telles publications provocatrices »
Le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a lui aussi condamné dans un communiqué la publication de cette caricature qualifiée de « blasphématoire » et demandé au gouvernement suédois de punir le dessinateur et le journal en cause, avant d'exiger des excuses de Stockholm.
« C'était un acte irresponsable et méprisable, ayant des intentions mauvaises et provocatrices au nom de la soi-disant liberté d'expression. Il avait pour seul but d'insulter les musulmans et d'attiser leurs sentiments » écrit M. Ihsanoglu, tout en appelant les fidèles au calme et à la retenue.
Le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a lui aussi condamné dans un communiqué la publication de cette caricature qualifiée de « blasphématoire » et demandé au gouvernement suédois de punir le dessinateur et le journal en cause, avant d'exiger des excuses de Stockholm.
« C'était un acte irresponsable et méprisable, ayant des intentions mauvaises et provocatrices au nom de la soi-disant liberté d'expression. Il avait pour seul but d'insulter les musulmans et d'attiser leurs sentiments » écrit M. Ihsanoglu, tout en appelant les fidèles au calme et à la retenue.
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