"Qu'est-ce qu'on a donné en échange" de la libération des infirmières bulgares, demande le premier secrétaire du PS, qui dénonce un "troc" avec "le régime Kadhafi, qui a été à l'origine d'actes terroristes, qui a été un Etat voyou".
François Hollande s'est une fois de plus élevé jeudi 2 août contre l'absence de "transparence" dans les négociations entre la France et la Libye en vue d'obtenir la libération des infirmières et du médecin bulgares. Le Premier secrétaire du Parti socialiste dénonce un éventuel "troc" avec "le régime Kadhafi, qui a été à l'origine d'actes terroristes, qui a été un Etat voyou"."Ce que je demande, c'est la transparence: qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'on a donné en échange" de leur libération, a déclaré François Hollande sur France 2.
François Hollande s'est une fois de plus élevé jeudi 2 août contre l'absence de "transparence" dans les négociations entre la France et la Libye en vue d'obtenir la libération des infirmières et du médecin bulgares. Le Premier secrétaire du Parti socialiste dénonce un éventuel "troc" avec "le régime Kadhafi, qui a été à l'origine d'actes terroristes, qui a été un Etat voyou"."Ce que je demande, c'est la transparence: qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'on a donné en échange" de leur libération, a déclaré François Hollande sur France 2.
Au nom du Parti socialiste, Faouzi Lamdaoui a exigé mercredi "une clarification immédiate des conditions de la libération des infirmières et notamment des contreparties accordées par la France au régime libyen."
Actes terroristes
"Et s'il n'y a pas eu échange, s'il n'y a pas eu troc, s'il n'y a pas eu de contreparties, pourquoi signer un accord militaire avec le régime Kadhafi, qui a été à l'origine d'actes terroristes, qui a été un Etat voyou?", a-t-il poursuivi.
"Je crois que le pire, c'est que (Bernard Kouchner) ignorait tout de cette affaire", a poursuivi François Hollande au sujet du ministre des Affaires étrangères. Il rappelle en outre que le fils du dirigeant libyen, Seïf el-Islam Kadhafi (voir photo) a affirmé mercredi qu'un contrat d'armement avait joué un rôle dans ce dénouement.
Omniprésidence
"Quand dans un régime démocratique comme le nôtre, le ministre des Affaires étrangères ne sait même pas qu'il y a eu, qu'il y aurait eu un accord militaire, nous sommes dans une omniprésidence qui pose un problème de transparence et de contrôle de l'exécutif", a affirmé François Hollande.
Le député-maire de Tulle, qui avait participé à l'audition du ministre par l'Assemblée nationale, a en outre déclaré, mercredi, qu'"il est gênant, troublant, d'apprendre par la bouche du fils du colonel Kadhafi" l'existence d'un contrat d'armement.
"Rien dans les propos de Bernard Kouchner ne formalisait un contrat d'armement". "Il a parlé d'un contrat commercial et quand je l'ai interrogé sur les contreparties (à la libération des infirmières et du médecin bulgare), outre le flou de sa réponse, il n'a pas fait allusion à un contrat d'armement", a précisé François Hollande.
Le Premier secrétaire a enfin estimé que, puisqu'il s'agit du premier contrat d'armement signé avec un pays occidental, "il aurait été préférable de prévenir nos partenaires et alliés".
Réacteur nucléaire
Lors d'une visite de Nicolas Sarkozy à Tripoli, le 25 juillet, au lendemain de la libération des infirmières, Paris et Tripoli ont signé un mémorandum qui prévoit la fourniture d'un réacteur nucléaire civil, officiellement dans le but de désaliniser eau de mer, ainsi qu'un accord dans le domaine militaire, dont le contenu exact n'a pas été rendu public.
Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi que la libération des infirmières s'était faite sans "aucune" contrepartie, l'Elysée assurant, à l'inverse de Seïf el-Islam Kadhafi, qu'il "n'y avait pas eu de contrat d'armement signé à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy en Libye".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire