Les islamistes marocains du Parti Justice et Développement (PJD) se sont déclarés convaincus dimanche d'arriver en tête des élections législatives du 7 septembre au Maroc.
"Le PJD sera le premier dans ces élections", a lancé dimanche le secrétaire général du mouvement, Saâd Eddine Othmani, devant quelque cinq cents militants enthousiastes qui participaient au premier meeting de la campagne à Casablanca, la capitale économique du Royaume.
"Nous comptons avoir un million de voix et un peu plus de 70 sièges. Normalement, on doit être le premier parti", a-t-il ensuite précisé lors d'un point de presse.
Des sondages non officiels réalisés avant le début de la campagne donnent le PJD gagnant en nombre voix et ses dirigeants espèrent obtenir 70 à 80 députés sur un total de 325. En 2002, ils avaient enlevé 42 sièges, arrivant après les socialistes de l'USFP et le parti nationaliste Istiqlal.
M. Othmani a présenté la lutte contre la corruption comme le thème central de la campagne et appelé ses militants "à la mobilisation générale contre ce fléau".
"Notre campagne sera propre, transparente et respectueuse de la loi", a-t-il lancé avant d'ajouter: "construisons ensemble le Maroc de la justice. Tel est le mot d'ordre de notre campagne".
"Plus de sérieux, d'honnêteté, de transparence: c'est la valeur ajoutée du PJD s'il dirige le gouvernement. Ce qui va changer, c'est le mode de gestion. Nous visons une justice indépendante, non corrompue, équitable et moderne", a ajouté le secrétaire général du PJD lors du point de presse.
Dans la salle de sports où se tenait la réunion, les hommes et les femmes, qui portaient quasiment toutes le foulard, étaient séparés. Le public brandissait des drapeaux du Maroc et des fanions frappés d'une lanterne, le signe traditionnel utilisé par le PJD pour les élections.
Les murs étaient recouverts de banderoles ou l'on pouvait lire notamment "Authenticité, justice et développement".
M. Othmani a assuré que le programme de sa formation était basé sur "le référentiel islamique et le choix démocratique".
Interrogé sur ce programme, qui propose de placer la "charia comme source principale de la juridiction" au Maroc, il a expliqué que le PJD "réclamait, comme d'autres l'avaient fait avant lui, d'inscrire cette demande dans la Constitution. Il n'y a rien de nouveau", a-t-il précisé.
Préparant l'après-élection avec l'espoir de pouvoir faire partie de l'exécutif, M. Othmani a "tendu la main" aux autres formations politiques. "Nous croyons à la coopération et nous avons déjà travaillé ensemble pour gérer des communes notamment à Rabat, Fès Meknès et Témara".
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