Sept ans après la rencontre dans la capitale Nord Coréenne Pyongyang, les chefs d'Etat des deux pays se réuniront du 28 au 30 août dans cette même ville. Un accord sur les armes nucléaires et l'aide à au régime soviétique nord coréen seront au programme.
La communauté internationale se réjouit. Le président sud-coréen Roh Moo-Hyun et le numéro du régime communiste Kim Jong-Il s'entretiendront à Pyongyang du 28 au 30 août, ont indiqué les services de la présidence à Séoul et l'agence officielle nord-coréenne KCNA. Après la signature d'une déclaration marquant le réchauffement des relations politiques entre les deux pays en 2000, ce second sommet de Pyongyang devrait être "beaucoup plus productif" à en croire l'ancien ministre de l'unification sud coréen ,Park Jae-kyu, artisan de la première rencontre, qui s'exprimait devant l'agence Reuters.
Egalement présent au premier sommet, les Etats-Unis ont souhaité par l'intermédiaire de la porte parole du département d'Etat Julian Moore que le sommet soit l'occasion de "promouvoir la paix et la sécurité dans la région" et fasse surtout "avancer le processus de désarmement nucléaire". La reprise de dialogue entre Séoul et Pyongyang s'inscrit en effet comme étant le résultat de négociations internationales sur le démantèlement de la force nucléaire du régime autoritaire de Pyongyang. La Corée du Sud, le Japon, la Chine, la Russie et les Etats-Unis avaient été les protagonistes des pourparlers qui avaient débouchés sur la progression de la Corée du nord vers la voie de la dénucléarisation après la fin des tensions avec Washington et Séoul.
Le régime autoritaire de Kim Jong Il qui a déjà procédé à la fermeture mi juillet de son principal site nucléaire devra, comme le souhaite la communauté internationale, déclarer l'ensemble de ses programmes nucléaires et les suspendre pour pouvoir pleinement bénéficier d'une importante aide énergétique et de la normalisation des relations diplomatiques avec les Etats-Unis.
Outre ces accords internationaux, les dirigeants sud coréens espèrent pouvoir évoquer la signature d'un traité de paix formelle pour sortir d'une sortir véritablement du conflit intervenu entre 1950 et 53. La trêve avaient permis à l'époque la fin des combats mais n'avait pas déboucher sur un vrai traité. Si bien que plus de 60 ans après, les armées des deux Corées sont postés aux frontières dans l'attente d'une éventuelle reprise des hostilités. Une situation qualifiée d'anachronique pour la présidence sud coréenne.
Arezki Yaïche (La Tribune)
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