L'été, aujourd'hui lecteur, est une rosace de chaleur. Je te l'offre, je te la donne.
Forte du silence des pains et des châtaigners, je traverse sans fléchir la cathédrale brûlante de l'été.
Il est grandiose et musical mon raidillon d'herbes folles.
C'est du feu que la solitude pose sur ma bouche.
Ces quelques lignes sont les dernières de La Batarde, livre de Violette Leduc (1907-1972), édité aux éditions Gallimard, qui connut un très grand succès public en 1964.
Elles ont été écrites au mois d'août de 1963 dans les bois de Faucon, petit village du Vaucluse que l'écrivaine a découvert en 1961 et où elle est morte en 1972.
L'écrivaine, dont le premier ouvrage l'Asphyxie date de 1946, écrivait - disait-elle - jusque là pour "ses tiroirs".
Pourtant, elle rencontra d'emblée l'estime et l'admiration de grands écrivains, comme Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Jean Cocteau ou encore Jean Genet.
Un magnifique site est consacré à Violette Leduc.
Son auteure est Mireille Brioude http://www.violetteleduc.com/
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