lundi 6 août 2007

"Qui" paie les vacances des Sarkozy ?


Les Français ont le droit de savoir quel "généreux donateur" paie le séjour aux Etats-Unis de Nicolas Sarkozy, dont "l'obsession médiatique" le pousse à convoquer les médias même en vacances, a déclaré lundi le PS.







"Sarkozy s'étonne que le Parti socialiste n'ait rien d'autre à faire que de poser des questions. Mais dans une République parlementaire, c'est le devoir du Parlement que de contrôler l'exécutif", dit le député Jean Glavany dans un communiqué.

"M. Sarkozy aime les milliardaires, leur fréquentation et leur générosité (...) Mais le peuple français, dans une démocratie qui se veut transparente - ce que le président répète jour après jour - a le droit de savoir quel généreux donateur engage de tels frais pour notre président et auquel, d'une manière ou d'une autre, il devra être reconnaissant", ajoute-t-il.

Dans le Parisien, le député socialiste Pierre Moscovici souligne lundi que le chef de l'Etat, même s'il ne s'agit pas de jeter une "quelconque suspicion sur son honnêteté", n'est "pas une personne comme une autre" et "ne doit pas sembler le débiteur d'intérêts privés."

Nicolas Sarkozy s'est livré dimanche au jeu des questions-réponses avec les journalistes à plus de 6.000 kilomètres de Paris, réclamant en retour la "tranquillité" pour la suite de ses vacances en famille aux Etats-Unis.

"Comme tout le monde j'ai droit à des vacances, comme tout le monde je peux partir avec des amis", a-t-il fait valoir, précisant séjourner avec deux familles de proches, une française et une franco-américaine.

Cette dernière a loué la luxueuse villa sur les rives du lac Winnipesaukee et n'a "rien à voir avec l'Etat français". Selon plusieurs articles de presse, une semaine de location dans cette résidence appartenant à un ancien haut dirigeant de Microsoft avoisinerait les 22.000 euros.
Le député PS René Dosière a estimé le coût du séjour de Nicolas Sarkozy à plus d'un an de rémunération présidentielle.

Concernant la controverse sur la libération des infirmières bulgares par la Libye, Jean Glavany souligne les "contradictions", selon lui, du chef de l'Etat qui avait déclaré publiquement n'être intervenu en rien dans la négociation sur les contrats d'armement.
"Voilà que le président déclare innocemment : " Qu'est-ce qu'on me reproche ? D'avoir ramené du travail pour les ouvriers français ? Je l'assume'. Il faut que M. Sarkozy assume aussi ses contradictions", avance-t-il.
Le responsable socialiste épingle également le "commentaire du président sur un pays "en voie de démocratisation"."Un pays qui torture et viole des infirmières indûment emprisonnées en voie de démocratisation ?", demande-t-il.

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