mardi 29 avril 2008

BIYA A VIE

Par Clotaire Tegang Ledoux (Douala, Cameroun)

100 morts, 700 condamnations et une constitution sur mesure. Qui arrêtera le soldat Biya avant qu’il ne fasse sauter le Cameroun

Plus heureux que Biya tu meurs !

De fin février a avril, les événements se sont précipités pour arriver au but visé : faire du fils de Mvomeka (village de Biya) un président immortel. Avant qu’il ne fasse sauter le Cameroun ?

Le Cameroun a été secoué fin février par de graves troubles en marge d’un mouvement contre la cherté de la vie et un projet de révision constitutionnelle qui permettrait au président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, se représenter en 2011.
Des affrontements entre force de l’ordre et manifestant ont fait plus de 100morts selon une O.N.G.
N’empêche !!! Biya aujourd’hui a taillé sur mesure une constitution comme une veste prêt à porter, cousue par les meilleurs faiseurs de la « République » au nombre desquels Maurice Kamto, ci-devant ministre ou sous ministre de quelque chose au ministère de la justice.

Et les Camerounais dans toute histoire ?

Ils ont protesté. Ils ont manifeste leur mécontentement. Ils ont dénonce l’omniprésence de l’armée. Cette armée qui ne jure fidélité qu’au président Biya. Ils se sont exprimé dans les urnes. Leur volonté a été mise de côté, les élections étant truquées. Ils ont encore manifesté. Ils ont défié les jets d’eau, résisté aux charges des forces de l’ordre, aux gaz lacrymogènes. Ils ont défié matraques et coups de crosse. Ils ont publié des pamphlets,tout de suite interdits. Ils ont crée des partis politiques.

L’opposition a organisé de nombreux rassemblements pour protester contre le projet gouvernemental

Des organisations de défense de la presse ont dénoncé la suspension de plusieurs medias opposés à la révision constitutionnelle par le pouvoir et qui est passé comme une lettre à la poste

Pleurs et Applaudisseurs

Ils ne reste que des larmes pour pleurer maintenant. Biya a sa constitution et les pleureurs, ne manquent pas, à commencer par Joseph Banadzem président de groupe parlementaire du S.D.F "notre position est que le S.D.F reste opposé à la modification de la constitution de 1996, car ce document n’a jamais été appliqué. On ne peut donc pas réviser ce qui n’a pas été appliqué. Il y ‘a des clauses, notamment celle sur la mise en place des nouvelles institutions. La constitution de 1996 est le fruit d’un consensus parce qu’elle est intervenue à un moment ou notre pays traversait une crise"

Nous constatons malheureusement que le projet soumis à l’attention de l’Assemblée nationale fait la part belle à un individu ou à des individus. Ce qui a notre avis constitue un recul dans la pratique démocratique. L’autre disposition qui pose problème est cette immunité que l’on veut accorder au président de la république…

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