Malaise. Nicolas Sarkozy a eu du mal à l’admettre mais, paradoxalement, l’UMP déprime depuis sa victoire. «Les partis ont du mal à évoluer pour faire la politique des vingt prochaines années plutôt que celle des vingt dernières», confiait-il en marge d’une visite à Tunis, la semaine dernière.
Très «exalté». Hier soir, dans le huis clos des sous-sols du Louvre, le chef de l’Etat a tenté de remonter le moral et de rassurer les quelque 2 000 cadres du conseil national de l’UMP sur les vertus de l’ouverture et la nécessité de «laisser le sectarisme aux autres». Très «exalté», selon un participant, il s’est adressé sans note une heure durant (au lieu de la demi-heure initialement prévue) à sa famille politique pour la remercier et lui dire qu’il n’avait en aucune manière rompu avec elle.
Néanmoins, comme il l’a souvent répété ses derniers temps, il a indiqué vouloir «poursuivre l’ouverture» notamment lors des municipales de 2008. Pour lui, des listes qui font de la place aux autres auront davantage de chances de l’emporter que des listes partisanes. Il a appelé à ne rien lâcher là où la droite est forte, et à la reconquête des villes perdues en 2001 avec comme arme fatale l’ouverture, toujours et encore. Une nouvelle pilule que l’UMP pourrait avoir du mal à avaler. même si hier soir elle a fait un triomphe à son chef.
Mettant toute sa force de conviction en branle, il a expliqué que «les partis devaient être des lieux qui ressemblent à
DSK «moderne». Sarkozy a aussi commenté ses premières semaines à l’Elysée et assuré qu’il avait «l’obligation de ne pas décevoir». Il a ironisé sur sa dernière «prise», Dominique Strauss-Kahn, «le seul qui soit moderne» au PS. Un parti qui «colmate les brèches du bateau tandis que nous hissons les voiles avec François Fillon».
Sarkozy, content de lui. Comme toujours.
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