
Cecilia Sarkozy, l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, a rencontré à Tripoli la fille du dirigeant libyen alors que l'Union européenne négociait avec les autorités, selon des sources diplomatiques.
Le médecin palestinien et l'une des infirmières
L'espoir d'une solution rapide à un drame qui dure depuis huit ans a été relancé par l'arrivée dimanche en Libye de la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner, et de Mme Sarkozy, accompagnée du secrétaire général de la présidence française, Claude Guéant.
Cécilia Sarkozy a rencontré Aicha, la fille du colonel Mouammar Kadhafi, qui dirige une organisation caritative, a-t-on appris de source diplomatique. Elle ne s'est en revanche pas entretenue avec le chef de la révolution libyenne qui se trouve à Syrte, à
Mais le président Sarkozy lui-même est attendu mercredi en fin de journée à Syrte pour des entretiens avec le colonel Kadhafi, a-t-on appris lundi de source officielle libyenne.
A Tripoli, la commissaire européenne a eu de son coté des entretiens dans la nuit avec des responsables libyens qui ont présenté des conditions pour la libération et le rapatriement des cinq infirmières et du médecin bulgares.
Vu de la presse bulgare
L’hypocrisie européenne au service de Kadhafi
peine de mort prononcée à Benghazi en 2004, lorsque
La honte couvre également l’Union européenne, qui réfléchit à la façon d’attacher à son futur traité simplifié une sorte de Charte des droits de l’homme. En décembre 2007, l’UE négociera avec le silence et l’oubli. Mais les infirmières seront sauvées de la peine de mort, n’est-ce pas ? Que voulez-vous de plus ? demanderont certains. Le premier droit de l’homme est certes le droit à la vie, et celui-ci doit être défendu. Mais il est vrai aussi que, après cet épisode, tous les traités internationaux sur les droits de l’homme seront mentionnés désormais au conditionnel. Les prochaines victimes d’actes inhumains ne pourront plus compter sur cette protection, mais mettront tous leurs espoirs dans des “négociations”. La balance de Thémis penchera selon qu’ils sont bulgares, britanniques ou autres, et les décisions seront prises en conséquence. Il s’agit, en fait, d’un sérieux coup porté contre les fondements du droit international.
Dans toute cette farce, il semble que les victimes n’ont pas été les infirmières ni même ces pauvres enfants contaminés par le sida. La seule “victime” pour laquelle la diplomatie s’est mobilisée a été… Mouammar Kadhafi. Il devait survivre politiquement, parce que cela arrange certains – et, de plus, il est riche. La pièce a dû se jouer de façon à ce qu’il en sorte indemne aux yeux de son peuple, malgré l’évidente culpabilité de son régime dans l’état lamentable de l’hôpital de Benghazi, qui est à l’origine de la propagation du sida parmi les enfants. Comme il s’agissait non pas de justice mais de transaction, le schéma a été on ne peut plus simple. L’UE a proposé un service, Kadhafi a payé. Le service a consisté à créer l’impression qu’une fondation internationale assumait la responsabilité financière pour l’épidémie de sida, prétendument provoquée par des étrangers. Cela a permis de détourner l’attention du véritable coupable. Ainsi le dictateur n’a-t-il pas eu à payer le “prix du sang”. C’était pourtant à lui et à nul autre de le régler. Il a donc eu besoin de l’aide européenne pour éviter de donner l’impression d’avouer sa culpabilité. Derrière le paravent de la fondation internationale qu’a déployé l’UE, le régime a pu mener des négociations directes avec les représentants des familles des enfants contaminés. D’après les informations qui ont filtré, les autorités ont demandé aux familles de réduire leurs revendications financières. On imagine mal le dictateur libyen accepter l’apparition soudaine de plus de 400 millionnaires à Benghazi, dans une ville où se trouve l’opposition la plus ferme à son égard. Les indemnités seront ainsi réduites, mais au prix de négociations très dures qui ont à plusieurs reprises retardé le dénouement de la crise. Quoi qu’il arrive,
Svetoslav Terziev
Sega
Une catastrophe pour le pouvoir libyen
Après plusieurs reports, le Conseil supérieur des instances judiciaires devait examiner le 17 juillet l’affaire des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien [récemment naturalisé bulgare] accusés d’avoir inoculé le sida à plus de 400 enfants de l’hôpital de Benghazi.
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