Le président français a annoncé, le mardi 23 octobre, à Tanger, sa volonté de réunir en juin 2008 en France tous les chefs d'Etat et de gouvernement du bassin méditerranéen afin de fixer - sur le principe d'une "égalité stricte" - les bases de cette union.
"Le projet est-il si chimérique ?" se demande le quotidien marocain La Nouvelle Tribune. Nicolas Sarkozy voudrait que l'Union méditerranéenne soit un espace commun de développement, de sécurité, d'échange et de dialogue des cultures. Le projet soulève un "scepticisme poli sur les rivages du Maghreb, déchiré par ses rivalités", explique le quotidien. "Il demeure pour l'heure une coquille vide, un concept abstrait, même si l'objectif est qu'il prenne forme au second semestre de 2008."
D'autant que les observateurs voient dans ce projet d'union un simple "alibi" sur lequel pourrait s'appuyer le président français pour contrer l'entrée de
Pour Aujourd'hui le Maroc, le fait "que Nicolas Sarkozy ait choisi Tanger pour dévoiler le socle de sa politique méditerranéenne en dit long sur la capacité amplificatrice du message méditerranéen prêté au Maroc". Selon le journaliste Mustapha Tossa, moins sévère que ses confrères, le concept d'Union méditerranéenne "a besoin, pour augmenter son indice de crédibilité, d'un grand travail de pédagogie et d'explication. Et l'on s'attend à ce que Nicolas Sarkozy investisse autant de vitalité et d'énergie que celles qu'il avait mises à contribution pour sortir l'Union européenne de son impasse en arrachant au forceps un consensus sur le traité simplifié."
Pour El País, Nicolas Sarkozy, en dépit de ses efforts pour "se démarquer du défaitisme promarocain de son prédécesseur", ne se démarque pas vraiment de la politique menée par Jacques Chirac. "La principale originalité du plan de Sarkozy réside dans sa méthodologie." "Il se serait en fait inspiré des débuts de
Mouna El Mokhtari
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