L’appel contre l’amendement Mariani a rempli le Zénith, hier soir, à Paris.
Dedans, cela se presse. On attend les artistes, les politiques. «Il y a une voiture, ils disent que c’est le staff de Fabius, mais il n’y a pas Fabius dedans», dit un membre de l’organisation. «Laisse entrer, et on avise après», répond un autre. Jack Ralite râle. Il va falloir qu’il coupe dans son texte : «Une minute, ce n’est pas la peine, je ne parle pas.» Amélie Nothomb boit du champagne pour se donner du courage. D’autres parleront avant elle. Comme Bernard-Henri Lévy (1) : «Ceux qui sont pour cet amendement sont des apprentis sorciers qui ouvrent des brèches d’une gravité extrême […] Ils ont porté un mauvais coup à la science.» Ou encore Bertrand Delanoë, maire de Paris : «Cet amendement est une tâche sur l’âme de ce que nous sommes collectivement.» Arrive le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly. Qui lance entre deux chansons : «Je suis africain et pas un bandit, et je dis à Sarkozy de pas toucher à mon ADN.» Sur l’écran, un dessinateur de Charlie le gratifie d’un croquis légendé: «
François Hollande rappelle que le PS prépare un recours auprès du Conseil constitutionnel si le gouvernement ne retire pas l’amendement Mariani. François Bayrou explique, lui, que le texte a été «réduit», mais maintenu dans l’esprit. Et Laurent Fabius parle d’un amendement «inacceptable», qui risque de «conduire à l’eugénisme».
(1) Actionnaire et membre du conseil de surveillance de Libération.
Bertrand Delanoë au meeting "Touche pas à mon ADN"
envoyé par jeunes-paris15
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