mercredi 13 juin 2007
Mobilisation pour le second tour des législatives
Je veux rappeler aujourd’hui l’enjeu du 2ème tour des élections législatives et dire l’esprit dans lequel nous l’abordons.
Un chiffre tout d’abord qui est peu mentionné : plus de 100 députés de droite ont été élus au 1er tour et un seul socialiste. Cela montre la disproportion et justifie de nous lancer de toutes nos forces dans la bataille pour expliquer, sans remettre en cause l’élection présidentielle, ni espérer renverser la tendance majoritaire, mais pour avoir le plus de députés possible pour peser. Plus nous serons forts, plus nous pourrons proposer et s’opposer.
Voter prend 5 minutes et cela pour 5 ans.
La vague bleue, la chape bleue, si elle se produit provoquera un déséquilibre massif avec des conséquences redoutables pour les Français. L’abstention a été forte et nous espérons une mobilisation au 2ème tour, car plusieurs dizaines de circonscriptions vont se jouer à 1, 2 ou 3% et la mobilisation peut éviter un raz-de-marée destructeur. Nous sommes mobilisés au soutien à nos candidats ou ceux pour qui le PS se désiste.
La TVA sociale
J’avais déjà lancé cette question, notamment lors du meeting de Lille, avant le 1er tour, à l’intention du Premier ministre en lui demandant de préciser si son intention était d’instituer une augmentation de la TVA. Nous constations en effet que nombre de cadeaux fiscaux faits à quelques uns n’étaient pas financés. Je constate que cette idée se précise et que face aux friandises fiscales, la TVA sociale, qui n’a de sociale que le nom, va frapper tous les Français et se révéler antisociale. A chaque bulletin électoral à droite, on augmente la TVA pour financer quelques avantages à certains au détriment d’une ponction sur le pouvoir d’achat de tous.
Ce matin, Monsieur Artuis dans une interview au journal Les Echos, précise même qu’il a un projet d’augmentation de 5%. C’est énorme et injuste. L’exemple allemand retenu, oubli de préciser que pour une augmentation de 3 points, ce sont 2/3 des recettes qui ont été affectées au budget de l’Etat. Nous nous opposons à cette TVA sociale.
Le temps des douceurs d’avant les élections va se révéler le temps des additions après les élections pour financer toutes les promesses.
On nous dit aussi que c’est à cause des délocalisations. Mais la BCE vient d’augmenter les taux d’intérêts, ruinant ainsi le projet de freiner les prix de l’immobilier et le choix de Nicolas Sarkozy d’abandonner l’idée de contester l’euro fort empêche de lutter contre les délocalisations, car un euro cher accentue le risque de délocalisation. On ne voit pas non plus de projet de politique industrielle se dessiner. C’est ainsi que l’on lutte contre les délocalisations.
Sur ce sujet, concernant l’entreprise Jallatte, après le suicide de son dirigeant, j’invite les pouvoirs publics à se mobiliser pour que cette entreprise, fleuron de notre industrie sur son secteur, puisse rester sur le territoire.
Dans les jours qui viennent, nos candidats et nos militants doivent aller au contact avec les électeurs pour freiner la vague bleue et trouver un équilibre du pouvoir, en combattant les projets du gouvernement sur les questions de TVA, de santé, d’école ou d’emploi dans un esprit de combativité et d’unité.
Laurent Fabius
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