"Echec", "sanction", "revers". Pour la presse internationale, le responsable et le grand perdant du premier tour des municipales est le président de
"Après la 'vague bleue' des municipales de 2001", le scrutin d'hier a donné lieu à une "'vague rose', mais sans tsunami", estime La Libre Belgique, pour qui la droite française est "défaite mais pas humiliée". "La gauche [pourrait] imposer une 'cohabitation territoriale'" à Nicolas Sarkozy, analyse le quotidien belge. "La claque n'est pas spectaculaire. Mais l'avertissement est clair", dit Le Soir. "Qu'il le veuille ou non, si la poussée de la gauche devait se confirmer la semaine prochaine, Nicolas Sarkozy aurait les coudées moins franches pour poursuivre ses réformes…"
"SOCIALISME MUNICIPAL"
Même constat pour Le Temps, pour qui "l'impopulaire Nicolas Sarkozy plombe la droite". Mais outre "la baisse de popularité de Nicolas Sarkozy", le quotidien suisse estime que le résultat du 9 mars "récompense le succès du 'socialisme municipal', mélange d'urbanisme écologique (tramways, espaces verts...), d'événements festifs type Paris-Plage et de pragmatisme économique".
"Une partie de l'électorat avait menacé de sanctionner le président pour l'économie au ralenti, des réformes enlisées et un style personnel irrévérencieux", rappelle The Guardian. Le quotidien britannique met en avant un sondage de l'IFOP selon lequel 21 % des personnes interrogées comptaient utiliser leur bulletin de vote pour sanctionner Nicolas Sarkozy, 10 % pour le soutenir. "Son style impétueux et sa liaison ostentatoire avec le top-model Carla Bruni ont gêné des électeurs. Des sorties telles que 'Casse-toi, connard' à un visiteur du Salon de l'agriculture qui refusait de le saluer, n'ont pas aidé."
Pour le New York Times, le président français doit faire face à un "échec". Ces élections "constituent un baromètre de l'accueil fait par les Français aux réformes annoncées lors de l'élection présidentielle de 2007".
François Béguin
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