Nicolas Sarkozy a gratifié les chefs d'entreprises sud-africains réuni au Cap d'un discours qui souffrait de plusieurs de ses défauts habituels : absence de vision du futur de l'économie française et africaine, lieux communs économiques non étayés et enfin une bonne dose de mépris vis à vis de l'Afrique.
Le mépris de l'Afrique, qui suintait déjà lors du discours de Dakar d'abord : "Vous n'êtes pas condamnés au malheur. Vous n'êtes condamnés à l'échec. Vous n'êtes pas condamnés à la fatalité." Rappelons que le président s'adressait à un parterre d'entrepreneurs sud-africains, pas précisément le public adéquat donc...
L'absence de vision d'une croissance plus verte et qui s'appuierait sur le futur ensuite: "Je le dis au gouvernement sud-africain, on va se battre pour obtenir le marché des centrales, charbon comme nucléaire, parce que nous, on est comme cela.".
Encore une fois, Nicolas Sarkozy porte des projets polluants sans se préoccuper d'emmener aussi certaines PME dynamiques de l'éolien ou du solaire qui auraient pu proposer des alternatives énergétiques intéressantes. Le "New Deal écologique" proposé en Chine aurait mérité d'être un peu plus médité.
Les lieux communs économiques enfin: "Nous n'avons pas de gaz. Nous n'en avons plus. Nous n'avons pas de pétrole. Donc il a fallu qu'on fasse avec notre intelligence." Quelle belle version 2008 du "On n'a pas de pétrole mais on a des idées" qui date de ... 1973.
vendredi 7 mars 2008
Discours de Sarkozy aux entrepreneurs sud-africains: entre absence de vision, lieux communs économiques et redites du discours de Dakar
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1 commentaire:
Belle analyse, décidément cet homme est vraiment un butor.
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