Le maire de Paris reproche au parti de François Bayrou d'"être à la fois pour M. Dassault à Corbeil et un peu ambigu sur une forme de sympathie vis-à-vis de Bertrand Delanoë à Paris" et l'appelle à un "devoir de vérité".
Bertrand Delanoë s'en est pris, lundi 3 mars, à la stratégie du MoDem à Paris en général et à son candidat dans le Ve arrondissement en particulier, dénonçant le "signe égal" apposé par Philippe Meyer entre UMP et PS.
Lors d'une réunion publique à
"J'ai besoin d'honnêteté intellectuelle, Paris a besoin d'abord de vérité", a déclaré Bertrand Delanoë devant 400 personnes.
Dassault à Corbeil
"Je ne crois pas que l'on puisse être à la fois pour M. Dassault à Corbeil et un peu ambigu sur une forme de sympathie vis-à-vis de Bertrand Delanoë à Paris", a-t-il poursuivi.
Dans le Ve arrondissement, "je n'ai pas aimé le signe égal" apposé par le candidat du MoDem "entre la manière de faire de la politique de Jean Tiberi", candidat local de l'UMP, et Françoise de Panafieu, chef de file de la droite parisienne, "et la mienne", a ajouté Bertrand Delanoë.
"Ce n'est pas convenable dans un rendez-vous démocratique qui doit être empreint de vérité (...) ce n'est même pas acceptable pour moi", a-t-il insisté, sans toutefois fermer la porte à un accord avec les centristes après le premier tour, dimanche.
"Si je le dis ce soir ce n'est pas pour rejeter (...) Bien sûr que je veux rassembler (...) c'est tellement important que le maire de Paris ne soit pas sectaire", a fait valoir l'édile socialiste.
Delanoë dément
Fin février, Bertrand Delanoë avait publiquement démenti les rumeurs selon lesquelles la mairie du Ve arrondissement, fief électoral de Jean Tiberi, irait au MoDem à la faveur d'un accord entre les deux tours.
"Il n'y a qu'une seule liste dans le Ve qui peut donner un temps d'avance à Paris et qu'une seule liste qui porte le même projet que moi", c'est celle conduite par Lyne Cohen-Solal, a-t-il répété lundi soir.
"Répétez au-delà de cette salle ce que je vous dis", a-t-il ajouté sous les applaudissements.
Un peu plus tôt dans son discours, le maire sortant a dénoncé le "régime des clans" mis en place selon lui par Jean Tiberi, maire du Ve depuis 1983 dont le fils, Dominique, se présente sur sa liste, en cinquième position.
"Clientélisme, j'ose le mot", a-t-il souligné déplorant le manque de transparence dans l'attribution des logements sociaux ou des places de crèche.
L'arrondissement est à ses yeux devenu un "bastion familial ce qui est une conception de la politique qui n'est pas la (s)ienne".
"Le Ve mérite le meilleur de l'esprit démocratique qui n'y règne pas aujourd'hui", a-t-il ajouté. (Reuters)
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