La directive, approuvée dans la controverse, mercredi, par le Parlement européen, autorise les pays membres de l'Union européenne à emprisonner ces sans-papiers pour une période pouvant atteindre 18 mois avant de les expulser.
Le président Chavez a en outre prévenu que les compagnies des pays qui appliqueront les procédures en question pourraient se voir retirer leur droit d'investir au Venezuela. Les pétrolières française Total et norvégienne Norway Statoil pourraient être touchées.
La politique européenne, baptisée « directive retour », a également soulevé l'ire d'autres dirigeants sud-américains qui sont idéologiquement proches du président Chavez, dont le Bolivien Evo Morales et l'Équatorien Rafael Correa, mais aussi de l'Uruguay et du Pérou.
Le Venezuela est l'un des principaux exportateurs de pétrole au monde et les déclarations de Chavez ont la capacité d'influencer les marchés. Son or noir est toutefois exporté essentiellement aux États-Unis et l'Europe n'en reçoit qu'une faible quantité.
Depuis Bruxelles, où il participe au Conseil européen, le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, a soutenu que la réponse du président Chavez est « absolument disproportionnée ».
Les pays sud-américains ne sont pas les seuls à s'insurger contre la « directive retour »: la gauche européenne et des organisations de défense des droits de l'homme l'ont qualifié de « directive de la honte ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire