François Bayrou a une nouvelle fois fustigé, lundi 18 février, le style de la présidence de Nicolas Sarkozy, appelant le chef de l'Etat à "arrêter de faire du sensationnel et du spectacle". "Arrêtez de faire du sensationnel, arrêtez de faire du spectacle (...). Arrêtez d'essayer de provoquer perpétuellement des événements pour faire des titres", a déclaré le président du MoDem sur Europe 1, évoquant notamment la proposition controversée du président de "confier la mémoire" d'enfants tués dans
"Mélange des genres"
"Le président de
Interrogé sur "l'appel à la vigilance républicaine" qu'il a signé avec d'autres personnalités et qui dénonce sans le citer le style de pouvoir du président de
"Valeurs de
"Chaque fois qu'il y a le sentiment dans le pays chez des hommes et des femmes responsables ou d'expérience (...) que des valeurs essentielles de
Ségolène Royal, signataire du même appel, a quant à elle dénoncé lundi matin "les vieilles ficelles politiques qui consistent à victimiser celui que l'opposition pointe du doigt", après la levée de boucliers provoquée dans la majorité par l'"appel à la vigilance républicaine".
Aucune attaque personnelle
"Lorsque les principes du fonctionnement républicain sont fragilisés, il faut simplement le dire vite", a-t-elle expliqué sur France Inter. Ce texte est "parfaitement serein, calme. Il n'y a aucune attaque personnelle, le président de
Les deux ex-candidats à l'élection présidentielle ont dénoncé la mise en scène de l'opération policière de lundi matin pour interpeller les auteurs de violences contre les forces de l'ordre, fin novembre. 33 personnes ont été arrêtées.
Réagissant à l'importante intervention des forces de l'ordre à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) lancée lundi 18 février à l'aube, afin d'interpeller les auteurs de violences contre des policiers survenues fin novembre dans cette ville, Ségolène Royal et François Bayrou ont tous deux dénoncé la présence des médias sur les lieux. Il s'agit d'"une opération policière médiatisée", d'"un dysfonctionnement grave de
Une manipulation, selon Royal
Il s'agit d'"une opération policière médiatisée", a dénoncé Ségolène Royal. "Ce qui m'étonne, c'est qu'il y a eu, semble-t-il, des caméras pour accompagner les forces de police. On connaît ça maintenant avant chaque échéance municipale, je crois que c'est un dysfonctionnement grave de
"Quand des caméras accompagnent des opérations policières massives en période municipale, c'est une façon d'influencer l'opinion, de vouloir faire peur", a-t-elle ajouté. "Il ne faudrait pas que la campagne électorale des municipales donne lieu à des opérations policières médiatisées", a insisté la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.
Selon elle, "le président de
"J'espère que les Français vont sanctionner par leur vote ce type de manipulation", a-t-elle conclu.
Ne pas mettre en scène, selon Bayrou
Pour sa part, François Bayrou a appelé lundi à "ne pas mélanger la justice et la mise en scène" à propos de l'opération de police à Villiers-le-Bel. "Il est nécessaire de respecter le droit, la loi et la justice, et des incidents comme ceux qui ont eu lieu (en novembre 2007) doivent avoir des suites", a toutefois reconnu le président du MoDem sur Europe 1.
"Il semble que la presse a été conviée, et là je suis nettement plus réservé. J'ai toujours considéré que la justice ne devait pas s'accompagner d'une mise en scène. La justice, c'est fait pour obtenir l'arrestation et moins pour faire de la communication", a-t-il poursuivi.
Elections municipales
Invité à dire s'il pensait que l'opération avait été planifiée en rapport avec la campagne électorale des municipales, il a répondu: "A votre avis?".
"On ne doit pas mélanger la justice et la mise en scène", a-t-il conclu.
Près d'un millier de membres des forces de l'ordre ont été mobilisés, lors d'une vaste opération policière lundi matin à Villiers-le-Bel destinée à interpeller les auteurs de violences contre des policiers survenues fin novembre dans cette ville. Trente-trois personnes ont été interpellées, selon la police.
La procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry a assuré que "ni le parquet ni les services de police agissant dans le cadre d'une commission rogatoire du juge d'instruction (n'avaient) souhaité la médiatisation de cette opération".
"Que les choses soient claires, au contraire, notre crainte était que la présence de la presse n'alerte les objectifs précis qui avaient été déterminés", a-t-elle insisté
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