Risque d'"électrochoc émotionnel" selon Libération, "proposition effarante" pour L'Humanité, "diktat que rien ne vient expliquer" estime l'Est républicain: la décision de Nicolas Sarkozy d'associer chaque enfant français à la mémoire d'un enfant victime de
Après l'annonce de la décision de Nicolas Sarkozy d'associer chaque élève de CM2 à la mémoire de
Dans Libération, Annette Lévy-Willard estime qu'"un président de
"Les recettes de la téléréalité"
L'Humanité, sous la plume de Maurice Ulrich, s'indigne de cette proposition "proprement effarante": "On n'invite pas impunément des milliers d'enfants à vivre avec des fantômes (...) C'est faire entrer dans l'âme la culpabilité et la mort".
Cette proposition, qui "apparaît pour l'instant assez mal ficelée" selon Francis Lachat dans Le Courrier picard, est "une répétition de la lettre de Guy Môquet, alors qu'éduquer ne saurait être affaire d'émotion, comme l'ont rappelé enseignants et psychologues", note Jean-Marcel Bouguereau dans
Même son de cloche au Progrès, où Francis Brochet explique que c'est "comme si l'on plaquait sur
"C'est en aidant la jeunesse à maîtriser ses sentiments et en enrichissant sa connaissance de l'histoire, et de l'actualité, que l'on participe à la construction de la citoyenneté. Pas en faisant parrainer à ces gosses un enfant mort", écrit Daniel Ruiz dans
"Surcharge
Michel Vagner (L'Est républicain) est moins acerbe: "Même si l'intention du président (...) est louable, les instituteurs n'avaient pas besoin de ce rappel, ni de ce diktat que rien ne vient expliquer. Ils savent comment aborder le génocide, en classe, collectivement, sans y mettre de surcharge affective."
Bernard Revel, de L'Indépendant du Midi, est plus compréhensif: "Mettre des noms à la place de chiffres abstraits aide à mieux comprendre". Avant de préciser aussitôt que "la démarche doit être soutenue par tout un ensemble pédagogique".
L'éditorialiste de
Plus modéré, Patrice Chabanet (Le Journal de
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