Manifestants à N'Djamena le 10 novembre
Une manifestation anti-française a rassemblé plusieurs centaines de personnes, mercredi 14 novembre, à N'Djamena. Aux cris de "A bas Sarkozy", "la traite négrière c'est fini", "le Tchad est indépendant depuis 1960", les manifestants, jeunes en majorité, ont jeté des pierres sur des voitures occupées par des Occidentaux. La police tentait mercredi matin de les disperser. Des policiers antiémeute bloquaient l'accès au palais de Justice et à l'ambassade de France, un bon millier de manifestants se trouvant non loin de là, place de l'Indépendance, au coeur de la capitale.
Mardi, des associations de femmes commerçantes ainsi que par le réseau des Association de droits de l'Homme du Tchad avaient lancé des appels à une "manifestation pacifique" contre les "agissements de l'Arche de Zoé".
La semaine dernière, des manifestations anti-françaises avaient déjà rassemblé quelques dizaines de personnes, mais elles n'atteignaient ni l'ampleur ni la violence de celle de mercredi.
21 personnes inculpées
Cette manifestation anti-française intervient alors que six membres français de l'association L'Arche de Zoé sont incarcérés et poursuivis à N'Djamena pour avoir tenté d'emmener en France 103 enfants à partir du Tchad. Les enfants avaient été présentés comme des orphelins du Darfour (ouest du Soudan) nécessitant une évacuation sanitaire. Le président Sarkozy a promis d'aller "chercher" les membres de l'ONG au Tchad "quoi qu'ils aient fait", des propos très mal perçus au Tchad.
Onze des 21 inculpés arrêtés dans cette affaire ont déjà été libérés et ont regagné leurs pays respectifs, sans que les charges soient levées. Quatre responsables tchadiens sont également incarcérés à N'Djamena.
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