Le ministre tchadien de l'Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir a estimé qu' "un procès en France" des membres de l'association Arche de Zoé "serait une insulte".
Dans un entretien au Parisien - Aujourd'hui en France paru mardi 6 novembre, Ahmat Bachir évoque "une justice" tchadienne "compétente", et explique qu' "un procès en France constituerait une insulte pour le peuple tchadien". "Quand nos délinquants se font arrêter chez vous, ils ne sont pas amenés ici", précise-t-il. "Les faits ont été commis au Tchad. C'est pourquoi ces bandits doivent être jugés et condamnés ici", insiste-t-il.
"Des contrôles plus stricts"
Les membres inculpés de Children Rescue, l'opération controversée montée par l'ONG l'Arche de Zoé et destinée à amener en France une centaine d'enfants "doivent aussi purger leur peine dans le pays: qu'ils goûtent à nos prisons!", s'exclame le ministre tchadien de l'Intérieur.
"Et, une fois qu'ils auront purgé leur peine nous les expulserons du pays une bonne foi pour toute", affirme le ministre.
Le ministre explique le Tchad va renforcer ses contrôles. "Désormais", les autorités tchadiennes réclameront "un rapport d'activité mensuel détaillé aux organisations humanitaires déjà installées". La confiance n'exclut pas le contrôle", conclut-il.
Sarkozy demande le retour des six bénévoles français de l'Arche de Zoé encore détenus au Tchad, "quoi qu'ils aient faient"
En déplacement au Guilvinec (Finistère), mardi matin 6 novembre, pour rencontrer les marins-pêcheurs, le président de
"J'irai également chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait", a lancé Nicolas Sarkozy, à l'issue d'une table-ronde sur la pêche, au sujet des six bénévoles français de l'Arche de Zoé qui restent détenus au Tchad.
"Le rôle du chef de l'Etat est de prendre en charge tous les Français", a ajouté Nicolas Sarkozy, deux jours après une visite éclair à N'Djamena d'où il a rapatrié quatre hôtesses de l'air espagnoles et trois journalistes français, inculpés au Tchad.
Après s'être désolidarisé de l'opération de l'Arche de Zoé, le président a toutefois "souhaité" dimanche à N'Djamena que les ressortissants français puissent être jugés en France.
Les six membres français de l'association, ainsi que les trois journalistes rapatriés en France, sont inculpés d'"enlèvement de mineurs" et "escroquerie". Sept Espagnols, un Belge et quatre Tchadiens sont poursuivis pour "complicité".
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