il y a des volcans qui meurent
il y a des volcans qui demeurent
il y a des volcans qui ne sont là que pour le vent
il y a des volcans fous
il y a des volcans ivres à la dérive
il y a des volcans dont la gueule émerge de temps en temps
véritables chiens de mer
il y a des volcans qui se voilent la face
toujours dans les nuages
il y a des volcans vautrés comme des rhinocéros fatigués
dont on peut palper la poche galactique
il y a des volcans pieux qui élèvent des monuments à la gloire des peuples disparus
il y a des volcans vigilants
des volcans qui aboient
montant la garde au seuil du Kraal des peuples endormés
il y a des volcans fantasques qui apparaissent et disparaissent
(ce sont jeux lémuriens)
il ne faut pas oublier ceux qui ne sont pas les moindres
les volcans qu’aucune dorsale n’a jamais repérés et dont la nuit les rancunes se construisent
il y a des volcans dont l’embouchure est à la mesure exacte de l’antique déchirure.
Aimé Césaire.
4 commentaires:
Césaire le Magnifique, si mal lu, si mal compris, si mal "récupéré"....
Je ne comprends pas vraiment pourquoi vous avez supprimé les "e" finaux du titre de Césaire.
Ce poème s'appelle "Dorsale bossale".
Et c'est logique : une dorsale, c'est une montagne ou un volcan ; un bossale, c'est un esclave venant d'arriver aux Antilles (et, par extension spécifique à Haïti, un descendant des populations ayant refusé l'économie coloniale).
Un "dorsal", ça n'existe pas, un "bossal" non plus. Et de toute façon, même si cela existait, seul Césaire décide de son titre, on n'a pas à le modifier !
Oui c'est dorsale bossale je l'apprend en ce moment ;)
J'oubliais la phrase : Il y a des volcans qui vivent en meute et patrouille.Il faut faire attention quand on ecrit une poesie il faut tres bien reecrire corectement. La prochaine fois fait attention en recopiant des poesies.
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