Toutes et tous vous disent qu'ils n'en peuvent plus, que c'est l'overdose, l'asphyxie, la saturation: la vie privée de Nicolas Sarkozy exposée jour après jour au grand jour, Carla Bruni par-ci, Cécilia par-là, divorce, croisière et rumeur de mariage.
Toutes et tous tant que nous sommes n'en pouvons plus, crions grâce hypocritement... et nous précipitons tout de même sur les derniers rebondissements, les derniers cancans, les dernières révélations.
Aujourd'hui, c'est la filiation réelle de Carla Bruni qui agite les esprits: elle ne serait pas la fille biologique de feu Alberto Bruni Tedeschi, mais d'un ancien violoniste, devenu homme d'affaires au Brésil, Maurizio Remmert.
Sommes-nous devenus fous? N'y a-t-il plus que cela qui nous intéresse? Quelle mouche nous a piqués? Qui nous aidera à comprendre l'hystérie qui entoure désormais les faits et gestes du premier des Français?
Un film, peut-être. Tourné en 1966 par l'un des plus grands cinéastes italiens du XXe siècle, père du néoréalisme, et qui fut l'amant puis l'époux d'Ingrid Bergman, Roberto Rossellini.
Dans «La prise de pouvoir de Louis XIV», Rossellini nous explique comment le Roi-Soleil domestiqua définitivement tous ceux qui lui contestaient le pouvoir.
La recette? Faire de sa vie de monarque un théâtre perpétuel où tout, de son coucher à son lever, de ses repas à ses frasques amoureuses, de ses vêtements à ses animaux de compagnie, de ses divertissements à ses plaisirs intimes, était suivi par des courtisans anxieux de n'en pas manquer une miette.
Nous sommes comme ces courtisans de Louis XIV: tétanisés par le spectacle d'un Sarkozy-Roi-Soleil qui nous aveugle de sa vie intime surexposée pour mieux fixer notre attention. Et nous faire oublier que pendant ce temps, et comme Louis XIV, il gouverne d'une main de fer.
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