Il était temps ! Après avoir accouru au chevet des banques et des entreprises aux premières heures de la crise financière, Nicolas Sarkozy a enfin daigné se pencher sur la situation de l’emploi et du pouvoir d’achat des Français. Mais encore une fois : beaucoup de bruit pour rien. Cette « mobilisation pour l’emploi » se résume à la création de 100 000 emplois aidés, après en avoir supprimé plus de 200 000, et à une nouvelle attaque du code du travail avec la mise en place du travail dominical.
« Nicolas Sarkozy a réalisé une performance en présentant un plan pour l’emploi en France sans utiliser une seule fois les mots salaire et pouvoir d’achat ! », notait François Hollande quelques minutes après l’intervention du Président à Rethel (Ardennes), le 28 octobre dernier. Une intervention que le Premier secrétaire a comparé « à celle d’un candidat en campagne qui semble chaque fois redécouvrir les problèmes ».
Un décalage complet lorsque Nicolas Sarkozy évoque la nécessité de créer 100 000 emplois aidés de plus après en avoir supprimé 200 000 ces dernières années. « Le gouvernement doit faire machine arrière jusqu’au bout en révisant sa politique d’allègement fiscal des heures supplémentaires », note Alain Vidalies, secrétaire national du PS aux entreprises. « C’est quand même compliqué de vouloir faire baisser le chômage quand une heure supplémentaire coûte moins cher qu’une heure embauchée », ajoute-t-il.
Avide de s’approprier des notions de gauche, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité non plus à appeler à la création d’une « véritable sécurité sociale professionnelle » en évoquant les contrats de transition professionnelle qui assurent 80 % du revenu des salariés licenciés pour raison économique. « La belle affaire, commente Alain Vidalies. Ces contrats seront réservés aux bassins d’emploi en grave difficulté et ne s’appliqueront pas à l’immense majorité des salariés. Encore une fois, Nicolas Sarkozy fait de la chirurgie lourde pour sauvegarder l’économie et ne pratique que l’homéopathie dans sa lutte contre le chômage. »
Enfin, clou du spectacle, puisque c’est ainsi qu’il souhaitait se mettre en scène, en convoquant ironie et anecdotes, Nicolas Sarkozy a réitéré sa volonté de libéraliser le travail dominical. « Le dimanche n’est pas plus qu’un lundi », a précisé le Président, relayant la confidence que lui avait faite une vendeuse d’un grand magasin. « Encore faudrait-il que les salariés aient déjà assez pour consommer la semaine », a commenté François Hollande.
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« Sœur Emmanuelle : “Le doigt de Dieu nous suit partout” »
Le Canard enchaîné du 29 octobre Cela commence, en une, avec cette interview (presque) imaginaire de Sœur Emmanuelle , qui reçoit son interlocuteur, Frédéric Pagès, à son nouveau lieu de résidence : le paradis. Le journaliste évoque le passage du livre posthume où elle affirme son penchant pour la masturbation, et s’étonne que 71% des lecteurs du Figaro se prononcent en faveur de sa canonisation. Réponse de l’intéressée : « Depuis que les Français savent que j’ai touché du doigt les vrais problèmes, il me veulent "santa subito"... sainte immédiatement ! ».
La peut-être future sainte promet « plusieurs adaptations (de sa vie) au cinéma : Sœur Emmanuelle II, Sœur Emmanuelle III. » Mais que va penser le pape de tout cela, s’interroge Le Canard ? « Ne me parlez pas de lui ! s’emporte Sœur Emmanuelle. Quand je pense que Ratzinger va béatifier Pie XII, un type qui n’a rien branlé contre Hitler pour tenter de sauver les Juifs ! (...) Eh bien moi je dis qu’il vaut mieux avoir la main sous la soutane que le bras tendu. »
1 commentaire:
Dites -moi Jean-claude d'où viennent tous ces milliards ? Et ont-ils été prêtés ou bien donnés ?
Comment fait-on pour trouver tout cet argent puisque les caisses de l'état sont vides, et si on les a empruntés, à qui ? et comment les remboursera -t-on ? Je ne suis pas économiste mais quand même je sens que quelque chose ne va pas! Eclairez moi svp merci bises, lydie
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