article de la rubrique histoire et colonies > Sarkozy et l’histoire
Le choix de Vichy n’aurait sans doute pas été contesté si le thème retenu — “ l’intégration ” — n’avait pas évoqué un des aspects les plus condamnables de ce régime.
On comprend le souhait des Vichyssois de dissocier l’image de leur ville du souvenir du régime de Pétain. Mais il y a deux manières bien différentes de “ réhabiliter la ville ” : montrer qu’il n’y avait pas que des notables pétainistes, mais également des résistants courageux dont il faut retracer et honorer le combat, ou bien demander que l’on cesse de parler des crimes du régime de l’Etat français. Les termes qu’il utilise pour dire son « ras-le-bol » laisse penser que Brice Hortefeux a choisi la seconde option et qu’il considère le régime de Vichy comme un “ détail ” dont on n’aurait que trop parlé.
Brice Hortefeux, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement durable, a prononcé un discours à Bruxelles le 10 septembre 2008 [1] consacré à « la gestion des flux migratoires et la mise en place d’un Pacte européen sur l’immigration et l’asile ».
« Conscient de l’importance du sujet de l’intégration, il a déclaré qu’il organisera, les 3 et 4 novembre prochains à Vichy, la troisième conférence ministérielle sur ce sujet, après celles de Gröningue en 2004 et de Postdam en 2007. »
« On va mettre fin à l’opprobre sur cette ville, a-t-il déclaré au Figaro. Ce sera la première réunion internationale depuis soixante ans à Vichy, l’ancienne capitale de la France de Pétain. »
Le 19 septembre 2008, à Vichy, en clôture du congrès des cadres de l’ANAEM [2], Brice Hortefeux est revenu sur le sujet, dénonçant « le crétinisme » de certaines associations qui voient là une provocation au passé. « Il faut arrêter avec ces bêtises, arrêter de faire payer à Vichy tous les péchés du monde. » Et il concluait : « Je ne ferai pas de politiquement correct. Je revendique à mort le choix de Vichy » [3].
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