Le Parti socialiste a célébré à sa manière la première année au pouvoir de Nicolas Sarkozy, en lançant une campagne intitulée "un an de désillusion et de régression".
Pour Ségolène Royal, battue le 6 mai 2007 par le candidat de l'UMP, le chef de l'Etat "au lieu d'être le président du pouvoir d'achat est le président de la régression sociale".
"Ce président avait beaucoup de cartes en mains il y a un an. Il les a gaspillées. Il ne faut pas s'en réjouir. La situation de
Son agenda de lundi et de mardi, jour anniversaire de la victoire de la droite, ne comporte aucun rendez-vous formel pour évoquer la première année de présidence Sarkozy.
Dans Le Parisien, François Hollande, estime de son côté que "Nicolas Sarkozy a été le Monsieur plus pour les riches et le Monsieur moins pour tous les autres".
"C'est le président du gâchis. Il a gaspillé 15 milliards d'euros en exonérations et cadeaux fiscaux", ajoute le premier secrétaire du PS, qui raille également le passage du "bling-bling au couac-couac".
Au total, 300.000 affiches illustrant les difficultés des Français - pouvoir d'achat, franchises médicales, augmentation des loyers, étudiants et retraités paupérisés - ont été tirées ainsi que trois millions de tracts.
Les socialistes y réclament à nouveau l'annulation du "paquet fiscal", la tenue d'une conférence sociale sur les salaires, l'encadrement des loyers, la baisse de
"SE SOIGNER OU REMPLIR LE FRIGO?"
Au fil des pages, "L'Hebdo des socialistes" dresse la liste des "promesses non tenues", des "promesses tenues mais inefficaces" et enfin des "promesses malheureusement tenues".
En fin de publication, la rédaction publie dans la section "Culture - Livres" une critique croisée et ironique de "deux livres qui auraient dû être publiés avant le 6 mai 2007".
Les deux ouvrages - "Ça va mal finir", de François Léotard et "Des hommes d'Etat", de Bruno Le Maire, ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin - ont été rédigés par des hommes politiques de droite critiquant le bilan de Nicolas Sarkozy.
"Après un an, jamais un président n'avait connu une telle impopularité", a souligné Bruno Le Roux, secrétaire national du PS, lors d'un point de presse au siège du PS.
"C'est une année que les Français sanctionnent très durement (...) une politique injuste vécue quotidiennement", a-t-il ajouté, dénonçant le "boulet fiscal" des allégements d'impôts de la loi TEPA, adoptée l'été dernier.
En plus des engagements de campagne non tenus, il a évoqué les "moments d'humiliation" de l'an passé, aux yeux des socialistes, comme la visite de Mouammar Kadhafi à Paris, "le blanc-seing donné à la Tunisie" ou les discours présidentiels de Dakar et de Latran.
"Aujourd'hui, il y a des Français qui se posent la question s'ils doivent se soigner ou remplir leur frigo", a renchéri de son côté Razzye Hammadi, pour qui
""Des erreurs ont été faites mais pas seulement des erreurs de communication", a dit le jeune secrétaire national chargé de la "riposte".
Face à cette situation, le PS est "dans la nécessité de proposer". "Il n'y a pas de fatalité, vivre mieux est possible", a-t-il assuré, reprenant l'autre slogan de la campagne qui culminera samedi par une journée de débat et de tractage organisés par les fédérations départementales du PS.
"Nous avons le devoir de montrer qu'une autre politique est possible, donc de marteler nos contre-propositions", insiste Ségolène Royal dans le journal militant.
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