Le ministre de l’Education Nationale multiplie les annonces provocatrices vis-à-vis de l’école maternelle. Ainsi il n’a pas hésité à affirmer devant les sénateurs le 03 juillet 2008 :
« Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? ».
Cette intervention témoigne d’une méconnaissance totale de l’école maternelle ! Quel mépris pour l’école maternelle et pour ses enseignants dont le rôle en matière d’apprentissage et de réussite scolaire est reconnu par tous !
Mais ne faut-il pas voir derrière cette déclaration provocatrice la volonté de cacher le fait que des élèves ne sont pas accueillis en cette rentrée. En effet, en raison de l’insuffisance du nombre de postes, ce sont 40 000 élèves qui auraient pu être scolarisés si le taux de scolarisation de 2005-06 avait été maintenu. Ils restent aujourd’hui à la porte de l’école. Le ministre considère-t-il qu’aucun travail n’est effectué en maternelle ? Ce n’est pas l’avis des parents d’élèves, et pourtant c’est ce que peut laisser penser l’absence de distribution des programmes [1] aux parents de l’école maternelle.
L’école maternelle française constitue une référence et un exemple en Europe : elle est source de réussite et de progrès pour les élèves. Par respect des enseignants et des écoles maternelles, le SNUipp demande au ministre de retirer ces paroles blessantes et irresponsables qui jettent le trouble sur l’intérêt de la scolarisation en maternelle.
Il appelle les enseignants et les parents à participer massivement aux actions du 07 et du 19 octobre.
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