Strasbourg, le 9 juillet 2008 - S’exprimant à une conférence de presse ce mercredi matin à propos de la confirmation de Nicolas Sarkozy d’assister à la cérémonie d’ouverture olympique, Daniel Cohn-Bendit, coprésident du Groupe des Verts/ALE a estimé que :
"Il est scandaleux que Nicolas Sarkozy ne boycotte pas la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques. Il prétendait que sa participation dépendrait d’une amélioration de la situation et des progrès en matière de droits de l’homme résultant des entretiens entre les autorités chinoises et les chefs tibétains. Aucun progrès n’a été accompli. Au contraire, les Chinois ont adressé une menace à peine voilée aux tibétains leur demandant de ne pas causer de problèmes durant les jeux. Et les prisonniers politiques sont toujours en détention. Même la femme et l’enfant du prisonnier politique HU Jia ont été placés en résidence surveillée. Comme le disait à l’époque Rosa Luxembourg pour Berlin, je dirai aujourd’hui " l’ordre règne à Pékin".
La cérémonie d’ouverture est une mise en scène du Parti communiste Chinois et non pas une manifestation sportive. En se rendant à la cérémonie d’ouverture des JO, Nicolas Sarkozy renie ses engagements pris en matière de droits de l’homme lors de sa campagne électorale pour les Présidentielles en 2007. Il démontre ainsi que sa priorité est de vendre des centrales nucléaires et des Airbus, aux dépens des droits de millions de personnes."
Pietro Mennea, ancien champion olympique, détenteur du record mondial pour le
"Le CIO a fait une énorme erreur en attribuant les jeux olympiques à
Vincent Brossel, chef du Bureau Asie de Reporters sans Frontières, a souligné que :
La décision de Nicolas Sarkozy d’assister à la cérémonie d’ouverture est une mauvaise décision et un coup dur pour une opinion publique qui soutient majoritairement le boycott de la cérémonie. Dans sa campagne électorale pour les présidentielles de 2007, il avait promis de mettre la question des droits de l’homme au centre de ses préoccupations, contrairement à ce qu’avait fait son prédécesseur Jacques Chirac. En confirmant, un mois à l’avance sa participation à la cérémonie d’ouverture, il gâche l’occasion qui lui était offerte de faire pression et d’obtenir des progrès. Les chefs d’Etats et le Parlement européen doivent absolument prendre une position plus ferme."
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