jeudi 15 janvier 2009

Quand Besson flinguait la politique d’immigration de Sarkozy

Il y a pile deux ans, Eric Besson, probable futur ministre de l’Immigration attaquait Nicolas Sarkozy - alors ministre de l'Intérieur - dans un ouvrage intitulé Les inquiétantes ruptures de M. Sarkozy. 

Les paragraphes du chapitre consacré à l’immigration portent des titres éloquents: «les lois sur l’immigration ou la production assurée de clandestins», «la loi du 26 novembre 2003 ou un échec reconnu à mi-mot», «la loi du 24 juillet 2006 ou le faux alibi de l’immigration choisie».


Au fil des pages, Besson se livre à un pilonnage en règle de la politique d’immigration de Sarkozy.

Morceaux choisis: «En supprimant ou en restreignant fortement les principaux dispositifs de régularisation, Nicolas Sarkozy se prive des outils permettant une régularisation au fil de l’eau et évitant ainsi les régularisations de masse. En d’autres termes, Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l’immigration clandestine !» 

Autre morceau choisi: «La loi du 26 novembre 2003 avait deux objectifs selon le ministre de l’intérieur: “réformer la double peine” et “mettre un frein à la dérive des flux d’immigration créée par la loi Chevènement de 1998” en dotant l’État de “véritables outils de lutte contre l’immigration clandestine”». «On peut aujourd’hui mesurer l’échec de chacune de ces deux ambitions», conclut Besson.

Enfin, à propos de la loi de 2006 qui avait pour objectif de privilégier l’immigration «choisie» contre l’immigration «subie» en créant notamment la carte Compétences et talents: «On peut tout d’abord contester la pertinence d’une telle politique qui consiste à favoriser l’installation professionnelle en France des diplômés étrangers de niveau au moins égal au master et qui octroie une carte de séjour “compétences et talents”», écrit Besson. Au lieu de faciliter la circulation des étrangers par l’octroi de visas à entrées multiples, cette politique favorise l’installation définitive en France et participe au pillage des élites des pays en développement».

 

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